Ralliements

Le voyage des Robitaille en France

Voici comment Jeannine Robitaille Guay, l'organisatrice de ce voyage, s'est lancée dans cette incroyable aventure: « En réponse à mes nombreuses démarches auprès d'organismes français, m'est parvenue, sans aucune explication, une photo parue dans un journal du Nord de la France. Le journal racontait l'histoire d'un couple ayant célébré leur soixantième anniversaire de mariage. Ceux-ci n'étaient nul autre que notre cousin Paul et son épouse Simone. C'est à partir d'une lettre adressée à Paul, qu'ont débuté les retrouvailles. Âgé de quatre-vingt-cinq ans à l'époque, il donna suite à ma demande devenant ainsi le principal initiateur des retrouvailles des Robitaille québécois et français. C'est ainsi que le 24 août 1991 des liens se sont établis en France lors d'une fête inoubliable. Robitaille québécois et français transmettent encore des nouvelles via Les Robitailleries et poursuivent des échanges épistolaires. Voilà ! »

Après ces premiers contacts, un groupe de 18 personnes s'est rendu au pays des ancêtres dans le Nord de la France.

Ils étaient une cinquantaine de Francais, des Robitaille, Robitaillie, Robitaillé et Ropital pour les accueillir à La-Motte-au-Bois, un petit village situé à 10 km de Bailleul, le 21 août 1991.

Après les présentations et un excellent repas, tous ont pu faire connaissance avec les cousins et cousines, dans une atmosphère des plus chaleureuse et familiale.

Messieurs Paul et André Robitaille, l'abbé Gérard Robitaillie et Jeannine Robitaille Guay, l'organisatrice du voyage, animaient la réception. André nous a fait part de sa généalogie ascendante dont trois membres participèrent à la Révolution Francaise. Il a dit aussi qu'en 1650, les Robitaille étaient nombreux en Artois. En 1660, après le traité des Pyrénées, plusieurs sont partis vers d'autres régions de France parce qu'ils craignaient les Espagnols. André termine son allocution en chantant « Le P'tit Quinquin » dont le refrain est entonné en choeur.

Monsieur Paul Robitaille, alors âgé de 85 ans (décédé depuis) a raconté ses souvenirs de guerre et Lorraine a parlé de l'Association et remis quelques armoiries aux dignitaires.

Les gens se sont par la suite transportés à l'église de Saint-Amand à Bailleul où l'abbé Gérard Robitaillie, curé doyen, a célébré une messe très émouvante. Il a reçu tout le groupe dans la salle paroissiale pour prendre le verre de l'Amitié. Cette visite mémorable du Québec a fait l'objet d'articles dans les journaux locaux: Le Journal des Flandres et La voix du Nord. Le lendemain, ce fut la visite des villages natals des ancêtres: Auchy-les-Hesdins (Jean) et Saint-Georges (Pierre). Francine Ropital a fait visiter les archives de Auchy-les-Hesdins et madame Panet, maire, a aimablement reçu le groupe dans la salle de la mairie. Le moment le plus important a été sans contredit de fouler le sol de Saint-Georges, village d'où vient Pierre, l'ancêtre qui a laissé le plus grand nombre de descendants. En quittant Saint-Georges, nous nous sommes arrêtés à Verlincthun où Cécile LeThierry d'Ennequin, née Robitaille, nous a reçus dans son manoir, un presbytère de deux cents ans qu'elle a magnifiquement rénové et décoré. Nous continuons notre voyage les jours suivants en passant par Rouen, Honfleur, Caen, le Mont-St-Michel, Saint-Malo, Tours, les châteaux de la Loire, pour finalement arriver à Paris.

Marcel Robitaille et son épouse Suzette sont venus se joindre à nous pour le souper à Tours. Ils étaient aubergistes à Gièvres, situé à environ 80 km de Tours.

À Paris, nous rendons une visite à Henriette Robitaillie, écrivain, qui entretenait une correspondance intéressante avec notre Association. Elle est décédée l'année suivante.

Après quelques jours de visite dans la ville Lumière et à Versailles, nous nous envolons vers Québec en gardant un excellent souvenir des rencontres avec nos cousins de France.